Arbitrage assurance-vie : comment ça marche ?
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- Les arbitrages en assurance-vie ne sont possibles que sur les comptes multi-supports.
- Arbitrer une ligne signifie vendre tout ou partie de ce support pour en acheter un autre. Par exemple, tu vends une partie de ton fonds euros pour acheter une ligne en UC exposée sur les actions pour dynamiser ton portefeuille
- En gestion libre, tu es autonome et tu réalises toi-même les arbitrages sur ton assurance-vie.
- En gestion pilotée, tu signes un mandat d’arbitrage qui donne l’autorisation à la société de gestion de procéder aux arbitrages sur ton portefeuille à ta place.
- Réaliser un arbitrage assurance-vie a plusieurs objectifs : rééquilibrer son portefeuille, prendre ses plus-values, sécuriser son portefeuille, ajuster sa stratégie ou profiter d’une opportunité de marché.
Qu’est-ce qu’un arbitrage en assurance-vie ?
Un arbitrage en finance est le fait de vendre tout ou partie d’une ligne de son portefeuille pour en acheter une autre. Sur un contrat d’assurance-vie, tu ne peux réaliser des arbitrages que sur un contrat multi-support. Mais à partir de là, tout est possible. Tu peux ainsi effectuer des arbitrages :
D’unités de comptes vers unités de compte : pour profiter d’une opportunité de marché.
De fonds euros vers unités de compte : pour augmenter ton exposition au risque et dynamiser ton portefeuille, dans un objectif de performance.
D’unités de compte vers fonds euros : pour diminuer ton exposition au risque et sécuriser ton capital, avec cette fois un objectif de sécurité.
Pourquoi faire des arbitrages dans son assurance-vie ?
Les arbitrages font partie intégrante de la stratégie de gestion de portefeuille. Leurs objectifs peuvent être multiples.
Rééquilibrer son portefeuille
Suite à la valorisation d’une partie de tes avoirs, il est possible que ta répartition initiale ne soit plus respectée, et notamment ton niveau de risque. Par exemple, une ligne en UC investie sur les marchés actions va se valoriser plus rapidement que le fonds euros en période de hausse de la bourse. L’arbitrage va ici permettre de rétablir la situation et de ne pas augmenter ton niveau de risque.
Prendre ses plus-values
Quand un titre atteint un certain niveau de valorisation, il peut être intéressant de le vendre (ou au moins d’alléger sa position) pour encaisser une partie de la plus-value. L’assurance-vie étant une enveloppe fiscale, ces gains ne sont pas fiscalisés tant que tu ne sors pas d’argent de ton contrat. Tu peux donc réinvestir la totalité de l’argent récupéré suite à l’arbitrage (capital et plus-value).
Sécuriser son patrimoine
Si tu as un horizon de placement défini avec un objectif précis, il est judicieux de mener ce que l’on appelle une gestion à horizon. Cela signifie que plus tu te rapproches de la date de dénouement de ton contrat, plus tu sécurises tes avoirs. Tu effectues alors des arbitrages des supports risqués (en UC) vers des supports sécurisés comme le fonds euros.
Profiter d’une opportunité de marché
En gestion de portefeuille, tout est matière d’équilibre. Si, à un moment, tu anticipes la baisse d’un marché ou que tu souhaites simplement te positionner sur un secteur qui te paraît porteur, tu arbitres une de tes lignes au profit d’une autre.
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Les types d’arbitrages assurance-vie possibles selon le mode de gestion
En fonction du mode de gestion choisi sur l’assurance-vie (gestion libre ou gestion pilotée), l’utilisation des arbitrages sera différente.
Les arbitrages en gestion libre
En gestion libre, le souscripteur du contrat est totalement autonome dans la gestion de ses avoirs. Il passe lui-même les ordres d’achat et de vente pour réaliser les arbitrages qu’il considère nécessaires pour son portefeuille. Grâce au développement des courtiers et des banques en ligne, réaliser des arbitrages est désormais très simple sur un contrat. Les assurances-vie sont beaucoup plus souples et offrent les outils pour réaliser facilement les opérations en ligne.
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Certains prestataires t’offrent la possibilité d’effectuer des arbitrages automatiques. Ceux-ci te permettent d’instaurer certains automatismes pour ne pas avoir à t’occuper en permanence de ton portefeuille. Tu peux ainsi mettre en place un arbitrage progressif sur ton assurance-vie. Cela signifie que tu décides de vendre à intervalles réguliers un des supports d’investissement et de replacer ce montant sur un autre support. Par exemple, tu vends tous les mois une partie de ton fonds euro pour acheter une ligne en UC exposée en actions. Cela te permet de lisser ton prix d’achat et d’investir de façon régulière.
En conclusion, au-delà de la définition du portefeuille de départ, la gestion libre demande une certaine maintenance. Celle-ci est réalisée grâce aux arbitrages, qu’ils soient libres ou automatisés.
Les arbitrages en gestion pilotée
En gestion pilotée, ou gestion sous mandat, les arbitrages sont effectués de façon régulière. En effet, l’allocation visée doit être maintenue et le gestionnaire doit respecter le profil de risque défini au départ. C’est le même principe que dans la gestion libre, sauf qu’ici les arbitrages sont beaucoup plus systématiques et fréquents. De plus, tout est automatique, tu n’as pas à t’occuper de passer les ordres d’achat et de vente.
Au moment de la signature du mandat de gestion, ton profil de risque est défini. Il correspond au niveau de risque que tu es prêt à prendre, en fonction de tes projets et de ton horizon de placement.
Les sociétés de gestion proposent en général de 3 à 5 profils de gestion. D’autres, comme Nalo, poussent la personnalisation des profils beaucoup plus loin, mais en règle générale on retrouve les mêmes profils chez quasiment tous les assureurs :
Le profil sécuritaire : il est investi majoritairement sur des fonds euros et des actifs peu risqués comme des obligations.
Le profil équilibré : constitué à 50% de fonds à risque réduit (fonds euros, obligations) et à 50% d’unités de compte sur les marchés boursiers. Une part d’immobilier peut également être intégrée.
Le profil dynamique : réservé aux personnes ayant l’horizon de placement le plus long, il est composé de 70 à 80% de fonds actions.
Par exemple, si ton objectif de placement est la retraite, tu peux te permettre d’avoir un portefeuille assez risqué, donc dynamique. Par contre, si tu souhaites utiliser l’argent de ton assurance-vie dans 5 ans pour acheter ta résidence principale, il semble plus prudent d’opter pour un profil moins risqué (équilibré ou sécuritaire).
Bien sûr, tu connais l’équation : plus le risque est faible, plus le rendement espéré l’est aussi. Au contraire, plus le risque est élevé, plus les perspectives de rendement à long terme sont intéressantes.
En gestion pilotée, les arbitrages vont donc permettre de respecter le profil de risque choisi par le client.
Comment utiliser l’arbitrage sur une assurance-vie ?
L’arbitrage est au cœur de la gestion de l’assurance-vie, qu’elle soit libre ou pilotée. Au-delà du simple respect du profil de risque du portefeuille, comment aller plus loin et utiliser l’arbitrage de façon judicieuse ?
Arbitrer son assurance-vie pour optimiser son rendement
L’assurance-vie permet d’investir en bourse. Même si une des stratégies pour maximiser son rendement est le buy-and-hold (acheter des actions puis les conserver), il est toujours important de réévaluer régulièrement son portefeuille et de faire les ajustements nécessaires.
Nous l’avons évoqué, arbitrer permet de rééquilibrer le risque de son portefeuille. C’est aussi le moyen d’optimiser son rendement et de réaliser ses plus-values. En effet, si une ligne affiche une plus-value importante, il est intéressant de sécuriser une partie de ce gain en vendant la ligne concernée. C’est alors l’occasion de se repositionner sur un autre actif à potentiel.
On peut également arbitrer un fonds si on anticipe une dégradation de l’environnement économique d’un secteur au profit d’un autre qui semble plus porteur.
Il n’est pas question ici de faire du trading et de réaliser des arbitrages quotidiens sur son assurance-vie. L’idée est plutôt de mener une gestion raisonnée en faisant ponctuellement les ajustements nécessaires pour optimiser la diversification de son assurance-vie et optimiser son rendement.
Sécuriser ses avoirs avec les arbitrages assurance-vie
L’assurance-vie est un placement évolutif que l’on peut garder une vie entière. L’horizon de placement est généralement long. Cependant, à un moment donné, le moment de la sortie va se profiler. Celui-ci est à anticiper dans la mesure du possible. L’arbitrage est alors un allié précieux pour mener une gestion à horizon.
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Ces arbitrages te permettent de gérer sereinement la fin de ton assurance-vie en sécurisant tes avoirs.
Quels sont les frais d’arbitrage assurance-vie ?
L’assurance-vie comporte plusieurs types de frais. Les frais d’arbitrage en font partie. Ils interviennent quand un arbitrage d’une ligne à une autre a lieu.
Les frais d’arbitrage peuvent être un pourcentage du montant arbitré ou un forfait appliqué par opération. Les acteurs en ligne (banque, assureurs, courtiers) tendent à faire disparaître les frais d’arbitrage. D’autres proposent simplement la gratuité sur un nombre précis d’arbitrages par an. Nous te conseillons de te renseigner sur la grille tarifaire appliquée avant d’ouvrir ton contrat d’assurance-vie.
Dans notre comparatif des meilleures assurances-vie du marché, aucun intervenant ne facture de frais d’arbitrage.
Comment faire un arbitrage assurance-vie ?
Faire un arbitrage sur une assurance-vie est assez simple. Cela n’est pas beaucoup plus compliqué que de passer un ordre de bourse sur un compte-titres.
Si tu as choisi un acteur en ligne pour ton contrat, tu peux réaliser tes arbitrages facilement depuis l’application mobile ou ton espace personnel. Il s’agit alors de passer un ordre de vente, puis, une fois l’argent reçu sur ton compte, de passer un ordre d’achat sur un autre support.
Dans le cas où ton assurance-vie est dans une banque ou chez un assureur traditionnel, tu dois alors prendre contact avec ton conseiller ou le centre de relation client. On te demandera généralement de remplir un formulaire pour donner tes instructions de vente et d’achat. Si cette procédure est un peu plus lourde, elle peut généralement être réalisée à distance.
Dans quel délai un arbitrage assurance-vie est-il réalisé ?
Ce délai dépend de plusieurs facteurs :
La procédure utilisée (en ligne ou papier) ;
Le contrat, et notamment l’assureur ;
Le type de support qui est arbitré. Certains produits n’ont pas de valorisation quotidienne. Il faut parfois attendre plusieurs jours pour que la vente soit réalisée et les fonds disponibles sur le contrat pour un nouvel achat.
De manière générale et quand il n’y a pas de spécificités particulières, les délais sont assez courts, surtout pour les établissements en ligne. Il faut compter en moyenne 2 à 3 jours pour que les fonds soient disponibles et prendre une nouvelle position.
Quelle est la fiscalité d’un arbitrage assurance-vie ?
L’assurance-vie est une enveloppe fiscale. En conséquence, la fiscalité n’est appliquée qu’au moment de la sortie partielle ou totale des fonds. Donc tant que l’argent n’est pas retiré, il n’y a pas de fiscalité à payer. La plus-value issue des arbitrages n’est donc pas fiscalisée.
C’est d’ailleurs un des avantages de l’assurance-vie. Cela permet de réinvestir la totalité des gains générés et de bénéficier des intérêts composés.