Quelles actions acheter ?
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- Pour savoir quelles actions acheter, il convient de faire des recherches approfondies sur l'entreprise concernée en amont. Examine non seulement le modèle économique de la société, mais aussi son environnement (marché, secteur, concurrence, etc.).
- Pour obtenir des informations sur des sociétés cotées en bourse, tu trouves généralement de nombreuses publications (communiqués, chiffres, rapports,...) sur le site de l’entreprise dans la rubrique "Investisseurs" ou "Investor Relations".
- Investir dans une action individuelle présente un risque élevé. Il est donc fortement conseillé de diversifier au maximum son placement.
- Les ETF te permettent d'investir très facilement dans des milliers d'actions en même temps et d'optimiser ainsi le risque encouru.
- Si toutefois l'envie te démange d'investir dans des valeurs individuelles, celles-ci ne devraient représenter qu'une petite part de tes placements.
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- Tout d'abord, il te faut élaborer une stratégie : dans quel type d'entreprises souhaites tu investir et avec quelles attentes ?
- En fonction de cela, tu peux choisir des entreprises qui correspondent à ta stratégie, les analyser et te renseigner sur l’état du secteur.
- Investis toujours à long terme : acheter des actions pour les revendre rapidement est une stratégie risquée et coûteuse. Il est donc plus judicieux d'acquérir seulement des actions que tu es prêt à conserver dans ton portefeuille au cours des dix prochaines années.
- La meilleure protection face au risque est la diversification. Répartir son placement dans de nombreuses actions différentes, ce que rendent possible les ETFs, réduit drastiquement le risque d’exposition.
Pourquoi investir dans des actions ?
Les dépôts sur un compte courant, un livret d'épargne ou un compte à terme génèrent un rendement faible, voire négatif si on compte l’inflation. Dit simplement : à la banque, ton épargne perd peu à peu en valeur. Si pour des raisons de précaution et de disponibilité court/moyen terme ces supports restent importants, il convient également de s'intéresser à des compléments d’investissement plus long terme qui génèrent de meilleurs rendements, même en période d’inflation ou d’intérêts diminués.
Pour la constitution d’un patrimoine à long terme, le rendement de ton épargne est déterminant. L’effet des intérêts composés fait augmenter ton patrimoine de façon exponentielle : plus ton horizon de placement est long, plus l’effet est important et plus ton patrimoine augmente vite. 3 facteurs influent sur l’évolution de ton épargne :
- La durée de placement
- Ton taux d’épargne régulier (par ex : épargne mensuelle) et le montant de tes investissement ponctuels
- Le rendement
S’il est possible de fixer soi même le montant et la durée de ses investissements, il n’en est pas tout à fait de même pour le rendement. Une chose est cependant certaine : ton livret d’épargne ou compte bancaire te fait perdre de l’argent et il te faut une alternative.
Avec un rendement d'environ 7% en moyenne (avec correction d’inflation), le marché des actions s'est montré nettement plus profitable à long terme qu'un livret d'épargne.
Comment cela est-il possible ? L'explication réside dans le risque encouru. Alors qu’un dépôt traditionnel en banque est exposé à un risque quasi inexistant, le marché des actions connaît plusieurs facteurs de risques :
Des chutes de cours à un moment inopportun pour l’investisseur
Pour les actions individuelles : une faillite de l'entreprise concernée
C'est pour ces risques encourus que l'investisseur est récompensé par un rendement plus généreux. Toute personne qui n'a pas besoin de son épargne avant longtemps - donc en particulier les jeunes - peut très bien supporter ces risques de volatilité temporaire. Au lieu d’une épargne non utilisée qui fond lentement sur un compte courant ou livret, il apparaît donc plus judicieux pour beaucoup de personnes de miser sur des actions potentiellement bien plus rentables. Surtout que - comme nous le verrons un peu plus en détail - l’un de ces risques peut être quasiment gommé grâce à la diversification et les effets de l’autre perdent en importance sur le long terme.
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Quelles actions acheter et comment les choisir ?
Où commencer ?
Tu ne devrais pas décider des actions que tu achètes sur un coup de tête, et encore moins selon les tendances du moment. N'oublie pas que tu confies à cette action une partie du développement de ton patrimoine et que le succès ou l'échec de l'entreprise influe donc directement sur l’argent que tu auras à ta disposition dans le futur.
Raison pour laquelle il te faut avant toute chose déterminer une stratégie : le type d'entreprises dans lesquelles investir, les chiffres et indicateurs financiers que celles-ci doivent présenter et éventuellement, le rendement que tu attends d'une action. Cette stratégie ne doit pas nécessairement être gravée dans le marbre : tu acquerras en effet de l'expérience sur le marché au fur et à mesure de tes décisions, et pourras par toi-même évaluer quels facteurs sont importants ou non. Bien qu’évolutive, déterminer une stratégie est néanmoins décisif pour le succès de tes investissements et ne doit pas être négligé.
Si tu as en tête une entreprise dont les actions te paraissent intéressantes, tu dois d'abord dédier beaucoup de temps à t’informer précisément sur la société. (Inutile de préciser par ailleurs que tu ne peux investir que dans des entreprises dont les actions sont librement négociables, toutes les sociétés ne sont pas forcément côtées en bourse.)
Pour déterminer quelles actions acheter, il faut tout d'abord effectuer une analyse générale des actions concernées. Pour cela tu peux suivre les étapes suivantes :
- Informe-toi sur le business model de l'entreprise.Que fait-elle pour gagner de l'argent et quels sont ses domaines d'activités ?
- Informe-toi sur le marché dans lequel elle opère.Comment se développe globalement le secteur et dans quels pays les produits sont-ils vendus ? Le succès de l'entreprise est-il étroitement lié à l'économie d'un pays en particulier ou réparti dans plusieurs régions du monde ?
- Quel est son environnement concurrentiel ?S'agit-il d'un secteur assez nouveau, en plein essor, dans lequel on peut encore s'attendre à des consolidations (c'est-à-dire à des faillites, des fusions et des rachats d'entreprises) ? La position de l'entreprise dans ce secteur est-elle suffisamment établie ?
- Dirige-toi vers le site web de l'entreprise.Tu y trouveras des informations détaillées dans la rubrique “Investisseurs” ou "Investor Relations". Tu devrais notamment consulter les rapports annuels et, le cas échéant, le dernier rapport trimestriel.
Dans le rapport annuel, tu trouveras entre autres le compte de résultats, le bilan et un rapport de gestion. Laisse-nous t'expliquer quels chiffres sont les plus importants à comprendre.
Comment évaluer une entreprise ?
Pou savoir quelles actions acheter, il convient d'analyser l'entreprise qui les émet. Les données que nous allons évoquer se trouvent dans le rapport annuel d'une entreprise ou peuvent être facilement calculées s’ils ne sont pas publiés directement. Pris isolément, ces chiffres ne sont pas très parlants. Il est donc nécessaire de les comparer avec d'autres entreprises similaires, afin de se faire une idée de leur importance et de leur valeur. En d’autres termes : sont-ils bons ou mauvais ? D'autre part, il est tout à fait judicieux de les placer dans le temps pour avoir une vision plus dynamique de l’évolution (se sont-ils améliorés ou détériorés) et de constater d'éventuelles tendances. Des chiffres moyens avec une belle progression, peuvent tout à fait être un signal positif.
Chiffre d'affaires
Probablement le chiffre le plus simple et le plus parlant d’un rapport annuel. Le chiffre d'affaires est la somme de toutes les recettes perçues par l'entreprise.
Résultat
Si l'on déduit du chiffre d'affaires les charges (notamment les coûts matériels et les frais de personnel), on obtient un résultat. Il existe différents types de résultats, selon si tu déduis les impôts, les amortissements, les charges financières (intérêts d'emprunt par exemple), etc.
Nous te recommandons de jeter un coup d'œil à l'EBITDA (Earnings before interest, taxes, depreciation, and amortization) et de le considérer sur une période longue. S’agissant d’un indicateur financier américain, l’EBE peut être considéré comme l’équivalent français. Il ne prend pas en compte les impôts, intérêts et amortissements et permet donc de mesurer la performance opérationnelle d’une entreprise : le résultat opérationnel.
Le free Cash-flow
D’une manière générale, le cash flow correspond à la trésorerie réelle qui prend en compte uniquement les produits/charges encaissées/décaissées et non les produits/charges calculés (comme les amortissements par exemple). Globalement, si on ajoute les amortissements au résultat net (après impôts) on obtient donc le cash-flow.
Celui-ci peut être utilisé par l’entreprise pour effectuer des investissements. Si on déduit également les investissements (CAPEX) on obtient le free cash-flow ou le cash-flow disponible. C’est l'excédent que l’entreprise est alors libre d’utiliser comme elle le souhaite, par exemple pour les distributions de dividendes. Si tu compares ce cash-flow disponible aux dividendes distribués, tu peux estimer si ceux-ci sont plutôt généreux ou bas. Cela donne une indication sur la politique de distribution de l’entreprise.
Marge
La marge est le rapport entre le résultat et le chiffre d'affaires. Si le résultat et le chiffre d'affaires sont égaux, la marge est de 100%. Cela signifierait que l'entreprise n'a pas de dépenses - ce qui n'arrive donc jamais en pratique. La marge peut être calculée à différents niveaux. La marge brute par exemple correspond simplement à la différence entre chiffres d’affaires et coût d’achats. Plus la marge est élevée, plus l'entreprise est rentable.
Taux d'endettement et capacité de remboursement
Quel est le niveau d'endettement de l'entreprise ? Si dette n'est pas nécessairement synonyme de problème dans le monde financier, une entreprise ne devrait tout de même pas être surendettée et toujours être en capacité de rembourser ses dettes.
Le taux d'endettement donne une idée de l'importance des dettes par rapport aux actifs disponibles (liquidités, titres, actions propres et autres actifs). Si tu déduis du cash-flow disponible les distributions de dividendes, tu obtiens le montant qui reste théoriquement pour rembourser les dettes. En te basant sur ce montant tu peux alors calculer le nombre d'années qu'il faudrait à la société pour rembourser l’ensemble de ses dettes. N’hésite pas à comparer ce chiffre avec celui d'autres entreprises.
Dividendes
Si tu es ici, pas besoin de t'expliquer ce qu'est le montant des dividendes par action. En revanche, l'examiner dans le temps peut tout à fait être révélateur de la réussite d’une entreprise. Si ce montant varie fortement ou n'a fait qu'augmenter au cours des dernières décennies, cela te donne une bonne indication sur l'évolution de la société et son état aujourd’hui. Mais attention : chaque entreprise poursuit sa propre politique de dividendes, qui dépend de nombreux facteurs. Une entreprise qui verse peu de dividendes peut également être une entreprise qui investit beaucoup, donc une entreprise avec des perspectives de croissance positives.
Quelles actions acheter et surtout à quel prix ?
Pour savoir quelles actions acheter, le prix est un facteur non négligeable. Analyser les chiffres d'une entreprise pour déterminer son choix est une chose. Mais acheter une action à un certain prix en est une autre. La question de l’évaluation du prix d'une action n'est pas anodine. Les cours peuvent s'envoler ou s'effondrer en raison d’actualités ou de tendances. Dans certains cas, cela peut être lié aux résultats publiés par l’entreprise, dans d'autres, succès de l’entreprise et cours de l'action peuvent être totalement déconnectés.
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Il existe toutefois de nombreux indicateurs pour déterminer si le cours d'une action est surestimé ou sous-évalué. En principe, il existe deux méthodes :
- Tu mets en relation deux indicateurs et tu compares le ratio avec celui des entreprises du même secteur. On appelle cela la technique des multiples. Un multiple populaire est le PER ou P/E ratio (Price Earning Ratio).
- La méthode DCF (Discounted Cash Flow), littéralement “flux de trésorerie actualisés”, permet de déterminer la valeur actuelle sur la base d’hypothèses de cash-flows futurs. Cette méthode est toutefois plutôt destinée aux professionnels qui ont la capacité de faire des prévisions pertinentes sur le cash flow.
Toutes les méthodes d’évaluation ont leurs forces et faiblesses, mais une chose est sûre : même une analyse poussée n’est jamais une garantie et au final c’est toi qui prendra la décision d’investir dans un action ou pas et de t’exposer au risque qui va avec. En effet les statistiques permettent une compréhension importante du passé et du présent, mais aucune ne peut prédire l’avenir.
Cours de l’action
Le premier critère est naturellement le cours de l'action lui-même. Tu ne devrais investir dans une action que si tu es prêt à débourser son prix correspondant. Il est également intéressant de regarder l'évolution du cours dans le passé, même si cela ne peut malheureusement pas prédire l'avenir.
Ratio cours/bénéfice, PER ou P/E ratio (Price Earnings Ratio)
Cours de l'action et bénéfices sont deux mesures liées : une entreprise prospère est généralement synonyme d'un cours d'action en hausse. Il peut donc être utile de comparer ces deux valeurs pour évaluer le prix d’une action, ce que fait le ratio cours/bénéfice (ou PER pour Price Earnings Ratio). Le PER correspond au cours de l'action divisé par le bénéfice par action (mesuré par le BNPA). Si le PER reste constant, c’est un signe sain qui signifie que bénéfices et cours évoluent de manière similaire. En revanche si le PER augmente, cela signifie que le cours devance les bénéfices et peut-être le signe d’une surévaluation.
Rendement du dividende
Ce qui est appelé “rendement du dividende” désigne le rapport entre le dividende versé aux investisseurs et le cours de l'action. Si le cours est de 100€ et que 3€ de dividendes sont distribués par action, cela correspond à un rendement de dividende de 3%.
Si le cours augmente fortement alors que le dividende reste inchangé, cela fait mécaniquement baisser le rendement de dividende. Si toutefois le rendement de dividende baisse de façon récurrente il peut être tout à fait légitime d’en chercher la cause.
La réduction du dividende n’est pas forcément un mauvais signe, elle peut tout simplement être liée à une augmentation récente des investissements. Si la baisse est due à une forte diminution du chiffre d’affaires, la vigilance s’impose.
Fair Value
Retenons que les variations des bénéfices peuvent justifier les variations du cours de l'action, et de même pour le chiffre d'affaires et la distribution de dividendes. Ces valeurs sont naturellement liées et leur écart peut indiquer une opportunité à saisir ou au contraire un piège à éviter.
On pourrait donc en déduire ce que l'on appelle la juste valeur ou “fair value” d’une action. Si le cours est supérieur à cette valeur on peut en déduire que l'action est surévaluée et inversement. Pour savoir quelles actions acheter il suffirait donc simplement de comparer son prix actuel à son fair value ? Pas si simple, en effet toute la difficulté se trouve ici. Selon les méthodes de calcul qu’on utilise, cette juste valeur diffère. Il existe donc quasiment autant de “fair values” pour une action que d’analystes sur le marché.
Les influences incalculables qui vont au-delà des chiffres
Comme nous l'avons déjà mentionné au début, les différents calculs d'évaluation ne peuvent être déterminés que sur la base de valeurs passées et présentes. Personne ne peut prédire le développement d’une entreprise à l'avenir. La valeur d’une action est d’ailleurs influencée (parfois même majoritairement) par de simples spéculations ou attentes qui peuvent autant être fondées qu’absurdes.
La fin ou le début d'une crise qui se profile, les projets visionnaires d’une entreprise ou des décisions managériales qui laissent espérer un avenir meilleur sont autant de facteurs pouvant influencer le cours d’une action. Ils sont parfois totalement déconnectés des chiffres de l'entreprise et aucune méthode d'évaluation ne peut permettre de savoir si ceux-ci sont réellement justifiés.
Quelles actions acheter : les principales stratégies
Pour savoir quelles actions acheter, il existe autant de stratégies d'investissement que d'investisseurs. C'est à chacun de décider pour soi quelle stratégie lui correspond le mieux. Comme il n'y a donc pas de bonne ou de mauvaise réponse, laisse-nous t'en présenter trois des plus populaires.
Growth
Les actions dites de croissance (ou Growth) sont des actions d'entreprises à croissance rapide. La plupart du temps, elles appartiennent à un secteur en vogue, comme celui du numérique et des technologies aujourd'hui. Amazon et Tesla ont été des exemples célèbres d’actions de croissance.
Ces cotations se distinguent souvent par le fait qu'elles ne distribuent pas ou peu de dividendes. En effet, pour croître, il faut maximiser le réinvestissement, de sorte qu'il ne reste pas de fonds pour les distributions. Miser sur une croissance rapide n'est évidemment pas sans risque. Certaines entreprises ne décollent jamais, tandis que d’autres croissent aussi rapidement qu’elles chutent.
Value
Le contraire des actions de croissance sont les actions de valeurs (les actions ‘“value” dans le jargon). Les actions "value" se distinguent généralement par un PER plutôt faible, le cours augmentant lentement et la croissance du cours étant proche de la croissance des bénéfices.
Une entreprise dont les actions sont classées dans la catégorie "value" n'a pas besoin de se développer rapidement et donc de réinvestir l’ensemble de ces ressources disponibles. Il lui en reste donc suffisamment pour pouvoir distribuer un dividende. Il s’agit généralement d’entreprises déjà très établies et/ou opérant dans des secteurs matures, moins gourmands en investissement.
Stratégie de dividendes
Opter pour une stratégie de dividendes, c'est choisir des actions distribuant un maximum de dividendes. Si tu es en phase de désépargne et que tu souhaites vivre de ton patrimoine, ces distributions peuvent être une bonne alternative aux ventes partielles régulières. Toutefois, la probabilité que les dividendes couvrent toujours exactement tes besoins est plutôt faible. Tu seras donc très probablement amené à procéder à des ventes partielles en cas de distributions trop faibles et de réinvestissements en cas de distributions trop importantes. Dans tous les cas, si tu souhaites compléter tes revenus, une stratégie de dividendes peut tout à fait être une option.
Certains investisseurs intègre également le facteur dividendes dans leur stratégie d’investissement en tant qu’indicateur de qualité d’une action.
Quoi qu’il en soit, il ne faut pas confondre dividendes élevés et rendement élevé. Les dividendes ne constituent qu'une partie du rendement. L'autre partie résulte de l'évolution du cours. Des dividendes élevés versés par une entreprise dont le cours de l'action évolue plutôt modérément, voire mal, ne constituent donc pas un rendement élevé.
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Que faire une fois les actions achetées ?
Gérer sa stratégie et ses attentes
Tu as acheté une action pour une raison précise : elle correspond à ta stratégie et tu as certaines attentes quant à l'avenir de cette entreprise. Régulièrement, tu devrais alors prendre le temps de vérifier si toutes ces conditions sont encore valables. Ne conditionne pas tes attentes trop étroitement, sinon tu risques de devoir revendre l'action à la moindre fluctuation du cours ou baisse du chiffre d'affaires, alors que l'entreprise peut encore être sur une bonne voie. C'est le moment de gérer et développer non seulement son portefeuille d’actions, mais également sa propre stratégie.
Analyse et lecture des rapports trimestriels
Revoir sa stratégie implique de rester informé sur l'entreprise. À cet égard, les rapports trimestriels publiés par les sociétés permettent de suivre leur situation financière au fil du temps. Ces publications ont d'ailleurs souvent un impact sur le cours de l'action selon les performances qu'elles officialisent. C’est en les lisant que tu comprendras pourquoi l’action se dirige dans un sens ou dans une autre.
Tu devrais répéter l'analyse que tu as effectuée avant d'acheter l'action à intervalles réguliers afin de vérifier si les conditions à la réussite de ton investissement sont toujours réunies. Le secteur a-t-il évolué ? Un nouveau concurrent est-il apparu sur le marché ? Garde un œil sur l’état général de l’économie qui peut à tout moment tendre en ta défaveur.
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Comment investir à moindre coût dans un grand nombre d'actions ?
Un simple coup d'œil sur les frais d'achat et de vente chez différents courtiers montre que diversifier son placement en investissant dans 1 600 actions, ou même seulement dans les 40 valeurs du CAC 40 est une opération coûteuse (et chronophage).
Les fonds indiciels comme les ETF permettent de remédier à cette situation en reproduisant, aussi précisément que possible, les indices boursiers tels que le CAC 40 ou le MSCI World. Comme ce type de fonds opère l'achat et la vente d'action de manière automatisée, leurs frais de gestion sont généralement très faibles. En investissant dans un seul ETF, tu peux ainsi diminuer tes risques en suivant l'évolution de plusieurs milliers d'actions mondiales et profiter d'un degré de diversification maximal. Et tout ça à moindre coût.
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Quelles actions acheter : les erreurs à éviter
- Se surestimer
En tant que petit investisseur particulier, tu ne pourras jamais devancer les grands investisseurs institutionnels. Si tu penses avoir identifié une tendance, méfie-toi. Les gains que tu peux réaliser à court terme sont souvent compensés par des pertes à plus long terme. Mieux vaut ne pas viser la lune dès le départ et investir de manière neutre, c'est-à-dire dans des ETF largement diversifiés.
- Un horizon de placement court
De nombreux marchés fluctuent à court terme et montent à long terme. Pour obtenir un rendement sûr, mieux vaut miser sur le long terme. Évite par exemple d'acquérir une action que tu sais déjà vouloir revendre au bout d'un an. Constamment acheter et revendre des actions produit surtout des coûts de transaction, mais rarement une plus-value à long terme.
- Le manque de diversification
Le conseil est plutôt clair : ne pas tout miser sur une seule action. Même un investissement dans une poignée d'actions comporte un risque qui peut être évité par une plus grande diversification. Plus un portefeuille est diversifié, plus le risque est optimisé.
- Survivorship Bias (biais des survivants)
Les succès sont toujours plus visibles que les échecs. On raconte volontiers à quel point on a réussi à multiplier son argent grâce à certains investissements de court terme. Mais chacune de ces réussites s'accompagne d'une série d'échecs souvent moins évoqués. Ne te laisse donc pas griser par les succès des autres et maintient de manière indépendante ta propre stratégie.
- Miser sur des actions tendances
Les actions qui ont bondi par le passé sont généralement les plus médiatisées. Elles sont tendance. Se laisser influencer par ces modes et suivre le FOMO (fear of missing out) peut toutefois être une erreur fatale : ce n'est pas parce qu'un cours a augmenté dans le passé qu'il va continuer à jamais ce mouvement. Au contraire, la plupart du temps une grande hausse est suivie d'une correction à la baisse.
- Écouter les collègues et les gourous du net
Tu es entièrement responsable de tes investissements. Cette décision t'appartient. Les suggestions d'amis, de collègues ou d'autres sources sont toujours les bienvenues mais tu ne dois écouter que ta propre conscience.
Comment investir 10.000 euros ?
La solution raisonnable est très simple : le mieux est d'investir les 10.000 euros dans un ou deux ETFs diversifiés au niveau mondial. Ils t'offriront un bon rendement de long terme tout en optimisant les risques. Mais si tu es passionné par certaines entreprises, que tu aimes t'y intéresser et que tu veux expérimenter le sentiment de posséder tes propres actions, tu trouveras cette stratégie quelque peu ennuyeuse. Pourquoi donc ne pas opter pour une approche qui combine aventure et sagesse : la stratégie Core-Satellite.
La stratégie Core-Satellite
Avec cette stratégie au nom quelque peu curieux, la majeure partie de ton portefeuille reste investie dans des ETF diversifiés au niveau mondial : il s’agit du “core” (du noyau) de ton épargne. Mais au lieu d’y placer la totalité des 10.000€, tu peux attribuer un certain pourcentage (pas plus de 10%) à des investissements plus risqués : quelques actions individuelles d'entreprises qui t'intéressent, auxquelles tu crois et dont tu consommes les produits par exemple. Ce "portefeuille satellite" te laisse un plus de liberté et même si tu te trompes, les conséquences sur l’ensemble de ton épargne seront limitées.
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